Ananda Christophe

Maitrise en Biologie

Effet du type mycorhizien sur la croissance et la diversité d’arbres de forêt tempérée
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Supervisé par : Christian Messier et Alain Paquette

La symbiose mycorhizienne est un échange de nutriments et de carbone entre les racines d’une plante et un ou des champignons mycorhiziens. Les mycorhizes forment des filaments appelés hyphes qui se regroupent en un réseau complexe appelé mycélium. Près de 80% des plantes terrestres sont mycorhizés (Brundrett and Tedersoo, 2018). Il existe deux principaux types de mycorhizes, les ectomycorhizes (ECM-2% des plantes vasculaires) et les mycorhizes arbusculaires (AM-72% des plantes vasculaires) (Brundrett and Tedersoo, 2018). Pour le prélèvement de l’azote, les ECM vont être plus efficaces, car ils ont la capacité de prendre directement l’azote de la matière organique quand ils sont assez fournit en carbone par la plante (Corrales et al., 2016). De plus, les ECM ont un accès à l’azote de la litière et du sol, ce qui diminue les taux de décomposition de la litière et diminue le taux de minéralisation de l’azote (Corrales et al., 2016). Ainsi une dominance d’espèces à ECM diminue la disponibilité de l’azote pour les autres plantes et procure aux espèces d’arbres à ECM un avantage compétitif. Les AM vont faciliter l’absorption du phosphore plus que les ECM. Dans le cas où le phosphore est limitant dans les écosystèmes, cela va alors avantager les arbres à AM (Ferlian et al., 2018). Les mycorhizes auraient donc directement un effet positif et significatif sur les mesures de performances (biomasses aérienne) de plusieurs types végétaux, y compris les arbres (Montesinos-Navarro et al., 2018).

Dans ce projet on cherche à comprendre les effets du type et des espèces de mycorhizes sur la croissance et la dynamique de communautés d’espèces d’arbres de forêt tempérée.

Pour notre objectif nous allons analyser 144 échantillons de racines fines provenant de monocultures et de mélanges de 2 espèces d’arbres. Nous allons analyser la diversité et le type et l’espèce de mycorhize des espèces d’arbres sélectionnés. Des mesures de traits tel que la hauteur et le diamètre à hauteur de poitrine (DHP) sont utilisé comme proxy de la productivité des individus choisis. Nous avons émis les hypothèses suivantes : (i) Il existe des corrélations positives entre la diversité en espèces de mycorhize, le DHP, la hauteur des espèces d’arbres et le niveau fonctionnel des parcelles. (ii) Les arbres des parcelles avec un faible niveau de diversité fonctionnelle vont avoir plus de chance de partager les mêmes communautés mycorhiziennes, mais être plus compétitifs pour les ressources et l’espace. (iii) Les arbres des parcelles avec les deux types mycorhiziens (ECM et AM) ont les meilleurs DHP et hauteur moyenne que les arbres des parcelles avec un des deux types mycorhizien.

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