Offre de stage postdoctoral : Biodiversité animale dans les plantations forestières

Publié le 28 janvier 2022

Les plantations forestières sont une pratique sylvicole intensive en plein essor à l’échelle mondiale. Leur importance grandissante fait qu’elles font l’objet de débats concernant la conservation de la biodiversité. En effet, les plantations, lorsqu’elles remplacent des forêts naturelles, représentent des habitats de moindre qualité pour de nombreuses espèces animales et végétales. Cela s’observe plus particulièrement dans les plantations composées d’arbres de même âge, de la même espèce (ie., plantations monospécifiques) et d’espèces exotiques. Dans ce sens, les plantations mixtes (ie., composées de plusieurs espèces d’arbre) sont plus compatibles avec l’aménagement écosystémique, mais elles sont encore peu utilisées à l’échelle internationale (voir article). Le principal obstacle à l’adoption des plantations mixtes serait le manque de connaissances. Ainsi, l’objectif de ce projet est de comparer la biodiversité animale des plantations mixtes à celles des plantations monospécifiques dans des dispositifs établis en Mauricie et dans les Boisfrancs, afin de tester l’hypothèse qu’elle y est plus élevée dans les plantations mixtes relativement aux monospécifiques. Étant donné la petite superficie des dispositifs (0.2 à 10 ha), nous nous concentrerons sur des espèces ayant des petits domaines vitaux, ie. les petits mammifères et les invertébrés au sol. De plus, nous testerons l’hypothèse que les plantations mixtes sont moins affectées par les insectes défoliateurs et que cela s’explique par une plus grande présence de leurs prédateurs, étant donné les implications que cela peut avoir en termes de résilience des plantations face aux épidémies d’insectes. Une méta-analyse venant des résultats de plusieurs études du réseau TreeDivNet et de la littérature scientifique permettra aussi de développer des règles pour guider l’établissement au Québec de plantations mixtes productives, résilientes et résistantes aux changements globaux, et offrant une bonne valeur faunique.

Durée : 1.5 an à 3 ans selon le financement
Début : Le plus tôt possible
Lieu : ISFORT (Université du Québec en Outaouais; possibilité d’être localisé à Montréal
Salaire : Selon les grilles salariales de l’Université du Québec en Outaouais (~ 48K$ + avantages sociaux par an)
Supervision et collaborateurs : Le candidat joindra une équipe multidisciplinaire. Le projet est dirigé par Christian Messier (UQAM-UQO-ISFORT) et Angélique Dupuch (ISFORT-UQO), en collaboration avec le Ministère des forêts, de la faune et des Parcs (MFFP) et la compagnie forestière Domtar (Estrie-Beauce).

Expérience recherchée : Le ou la candidat.e doit posséder un doctorat en biologie ou en sciences de l’environnement. Il ou elle doit également avoir de l’intérêt pour l’écologie des petits mammifères et des invertébrés, et pour la conservation de la biodiversité animale en général. Une excellente connaissance des méthodesstatistiquesserait un atout, tout comme une solide expérience de terrain en milieu forestier, et de capture de petits mammifères. Il ou elle doit être disponible pour réaliser les travaux de terrain durant l’été 2022.

Pour postuler : Envoyer votre CV et une lettre de motivation, et le nom et coordonnées de deux références à Christian Messier (christian.messier@uqo.ca) et Angélique Dupuch (angelique.dupuch@uqo.ca). L’évaluation des CVs se poursuivra jusqu’à ce qu’un.e candidat.e soit sélectionné.e.

L’Université du Québec en Outaouais s’engagent à offrir un milieu de travail équitable, diversifié et inclusif. Les candidatures de toutes les personnes qualifiées et qui peuvent contribuer à la diversification des idées et de l’Université sont les bienvenues. Nous encourageons les membres des Premières nations, les Métis et les Inuits, les membres des minorités visibles, les femmes, les personnes de toute orientation sexuelle ou identité et expression de genre, à poser leur candidature.

PDF de l’offre en Français et Anglais