Projets

Agroforesterie

Les prédictions climatiques suggèrent que l’agriculture au Québec devra s’adapter dans le futur à des températures plus élevées et à des épisodes de sécheresse qui pourraient affecter négativement la productivité des cultures et leurs relations avec les insectes ravageurs. Certains projets de l’ISFORT étudient les effets des systèmes agroforestiers et de la diminution de la disponibilité de l’eau sur le microclimat, les interactions aériennes et souterraines arbre-culture et la dynamique du puceron du soya.

ANCRAGE : Agriculture, nature et communautés – recherche-action en gouvernance environnementale

Depuis environ dix ans, la valeur des services écosystémiques (SE) fait l’objet d’une demande institutionnelle croissante, notamment au niveau des systèmes de comptabilité nationale. Dans ce contexte, un projet pilote, intégré au cadre du Système de Comptabilité Environnementale et Économique (SCEE) permettra de faire une première estimation de la valeur économique des SE produits par les écosystèmes du Sud du Québec et de comparer leur évolution dans le temps. La démarche se base sur une combinaison de l’analyse spatiale de la qualité des écosystèmes, de l’estimation des flux biophysiques de SE et de l’analyse économique des SE selon des méthodes de prix de marché, coûts de remplacement et transfert de bénéfices. Ceci conduira au développement d’une méthodologie de cartographie économique des SE intégrée au SCEE et produira des informations nouvelles sur l’état environnemental et économique du territoire et de son évolution dans le temps.

Capital Nature

Le projet Capital Nature vise à développer un réseau de parcelles permanentes dans lequel nous mesurerons, à long terme, les traits fonctionnels et les caractéristiques de site de tous les types de forêts du biome tempéré. Ensemble, ces sites, toujours plus nombreux permettront l’acquisition d’une base de données scientifiques originale et sans précédent. Une telle base permettra alors d’étudier (i) les liens qui associent la diversité biologique de l’écosystème forestier tempéré avec les services qu’il rend à la population et (ii) l’influence de nos actions sur ces liens. Afin de pérenniser ce dispositif multi-sites, des partenariats durables sont mis en place avec des propriétaires terriens (particuliers, associations) et des terres publiques municipales et provinciales. Le financement par la communauté permet l’installation de nouvelles parcelles, la remesure des parcelles existantes et l’agrandissement de la base de données. Ouvertes à toute la communauté scientifique via un protocole de partage de données, les données sont alors accessibles à l’étude des processus et des services rendus par l’écosystème à la population. Les fruits de ces recherches sont alors diffusés aux donateurs qui le souhaitent, mais aussi aux décideurs qui ont la responsabilité de l’aménagement du territoire.

Forêt s'Adapter : Sylviculture d'adaptation au changement climatique

Forêt S’Adapter est un programme de recherche financé par le CRSNG en collaboration avec les acteurs de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent (Québec).  Ce programme de recherche vise à jeter les balises pour mettre en place une sylviculture d’adaptation dans les forêts feuillue du sud du Québec.  Une première série de projets évaluent la vulnérabilité des forêts à différents stress et menaces, tels la sécheresse, les polluants atmosphériques, les espèces invasives et les insectes épidémiques.  La deuxième phase du projet vise à définir une façon de reconnaître la capacité d’adaptation des communautés forestières à ces stress et à intégrer cette évaluation de la capacité d’adaptation dans le diagnostic sylvicole. Finalement, des expérimentations de sylviculture d’adaptation sont effectuées dans lesquelles la vigueur physiologique des arbres est suivie. Des résultats de simulations réalisées à partir d’un modèle sensible aux changements globaux seront présentés afin d’illustrer la quête de robustesse qui est cœur de cette approche.

Foresterie urbaine

Les arbres et infrastructures vertes présents en milieu urbain fournissent directement et indirectement, par le fonctionnement de l’écosystème terrestre urbain qui en découle, de nombreux services écosystémiques indispensables à notre bien-être. Plusieurs projets de l’ISFORT cherchent à quantifier l’importance des espaces verts urbains pour divers services écosystémiques  en plus de favoriser un réseau d’infrastructure verte plus résilient face aux changements globaux. Les retombés de ces différents projets permettront aux aménagistes forestiers urbains de faire des choix plus éclairer pour maximiser les retombées économiques et sociales ainsi que les biens faits pour la biodiversité.

Plantation d’arbres et biodiversité

Effets des plantations d’arbres sur la biodiversité végétale et animale

Les plantations forestières sont de plus en plus utilisées à travers le monde pour répondre à la demande en bois. Les effets de ces plantations sur la biodiversité à l’échelle locale et du paysage ne sont cependant pas encore bien compris, notamment au Québec, ce qui soulève des inquiétudes, entre autres de la part des organismes de certification forestière. Plusieurs projets de l’ISFORT ont comme objectif de comprendre les effets des plantations forestières sur les populations et communautés animales (oiseaux, petits et grands mammifères, invertébrés), dans le but d’aider à la mise en place de plantations qui permettent le maintien de la biodiversité.

 

 

 

 

 

D’autres projets en démarrages utiliseront des plantations avec différents mélanges d’essences et différents arrangements spatiaux (en rangée, aléatoire ou complexe) pour évaluer l’impact de différentes pratiques sylvicoles ou type de plantation sur plusieurs fonctions des écosystèmes forestiers. Ces projets contribueront  à une expérience de plantation de diversité IDENT et au réseau mondial TreeDivNet.

 

Séquençage d’ADN

Afin d’estimer et de prédire l’impact des activités humaines sur la fonctionnalité des forêts tempérées, il est essentiel de mesurer précisément leur biodiversité. Cependant, une contrainte majeure aux inventaires traditionnels de la biodiversité à grande échelle est la nécessité d’identifier les espèces à l’aide de caractères morphologiques et de techniques laborieuses et coûteuses en temps. Une telle identification demande aussi une expertise taxonomique, ce qui contraint l’analyse à des groupes pour lesquels une telle expertise est disponible. D’autre part, même pour des experts, il peut être difficile d’identifier les différents stades (œufs, larvaires, juvéniles) de certaines espèces de même que de détecter des espèces rares et/ou discrètes. Dans ce projet, nous évaluons une nouvelle technologie de séquençage haut débit pour effectuer des inventaires de biodiversité aussi bien en milieu terrestre qu’aquatique à partir de l’ADN présent dans l’environnement.