Projet de maîtrise (M.Sc.) : Diversité génétique et capacité adaptative du frêne noir, Fraxinus nigra
Publié le 28 octobre 2022Description
Le frêne noir, une espèce autrefois commune dans l’est du Canada, est maintenant classé en danger critique d’extinction par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature à la suite de l’arrivée de l’agrile du frêne. Cet insecte exotique envahissant a déjà décimé des millions de frênes en Amérique du Nord, et poursuit son expansion au Canada. Le frêne noir est une espèce essentielle des écosystèmes ripariens qui sont fortement perturbés par sa disparition. Également, le frêne noir a une importance culturelle, spirituelle et identitaire particulière pour plusieurs peuples autochtones, tels que les W8banakiak (Abénakis) et les Mohawks. L’utilisation du bois pour la fabrication de paniers (vannerie) permet aussi la transmission intergénérationnelle de savoirs ancestraux. En plus de son impact écologique important, l’arrivée de l’agrile du frêne sur leur territoire traditionnel préoccupe donc fortement ces Premières Nations qui redoutent la disparition d’une de leurs traditions ancestrales.
Dans une optique de conservation et de restauration du frêne noir, les récents développements technologiques en génomique permettent d’envisager une nouvelle approche reposant sur la recherche d’individus résilients voire résistants dans les populations de frênes. Une des premières étapes consiste donc à documenter la diversité génétique existant dans les populations naturelles au sein de l’aire de répartition du frêne noir. Ce projet, mené en collaboration avec le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, le Mohawk Council of Kahnawà:ke, et Ressources Naturelles Canada, aura donc pour objectif de mieux comprendre la variation génétique neutre et adaptative présente dans les populations de frêne noir, ainsi que d’identifier des arbres potentiellement résistants qui pourront être intégrés dans un programme de restauration de l’espèce.
Études
La personne recrutée s’inscrira au programme de maîtrise en biologie de l’Université du Québec en Outaouais. Elle évoluera dans l’environnement de recherche stimulant de l’Institut des sciences de la forêt tempérée et du Centre de Foresterie des Laurentides. Elle devra avoir complété un baccalauréat en sciences biologiques ou dans une discipline connexe. Elle doit être disponible pour travailler sur le terrain et avoir une bonne capacité de travailler en équipe et de façon autonome. Son projet de maîtrise durera deux ans. Une bourse de 17 500$/an au minimum sera offerte pendant deux ans, avec une bonification possible selon la qualité du dossier de candidature. Les études pourront débuter dès janvier 2023. Les personnes ayant déjà une expérience de travail dans un laboratoire de biologie moléculaire et ayant suivi des cours en biologie évolutive et/ou génétique des populations seront privilégiées. Les études seront supervisées par Yann Surget-Groba, professeur au département des sciences naturelles de l’UQO, et par Nathalie Isabel, chercheure au Centre de Foresterie des Laurentides.
Veuillez envoyer une lettre de motivation, un CV, un relevé de note à jour et le nom et les coordonnées de deux références à Yann Surget-Groba (yann.surget-groba@uqo.ca). L’évaluation des dossiers se poursuivra jusqu’à ce qu’une personne soit sélectionnée. Seulement les personnes qui sont retenues pour une entrevue seront contactées par la suite. Nous offrons un milieu de formation inclusif, équitable, respectueux et ouvert sur la différence, où tous les étudiant.es peuvent s’épanouir et réaliser leur plein potentiel.