Eva Masson

Maîtrise en biologie

Supervisé par : David Rivest

Thèmes de recherches

Déposition d’azote atmosphérique ; érable à sucre ; analyse nutritionnelle ; propriétés chimiques du sol ; stress hydrique

Les dépositions d’azote atmosphérique (Natm) de sources anthropiques ont augmenté de façon draconienne depuis la révolution industrielle. L’agriculture est responsable de 50% des dépositions de Natmanthropogéniques. Des apports excessifs d’Natm peuvent acidifier les sols, engendrer des débalancements nutritionnels et le dépérissement des forêts tout en augmentant leur vulnérabilité face à des stress environnementaux comme la sècheresse. En partant de la prémisse que la bordure forestière reçoit davantage d’apports en Natm que la forêt d’intérieur, l’objectif du premier chapitre de ce mémoire était d’analyser les propriétés chimiques du sol (pH, C et N totaux, P extractible, cations échangeables, N minéralisable) et la nutrition foliaire (N, P, K, Ca, Mg) de l’érable à sucre au stade mature à différentes distances de la bordure de peuplements forestiers (10, 20, 30, 50, 70 et 120 m). Ce premier objectif a été réalisé dans un paysage fortement fragmenté par l’agriculture intensive dans la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, au Québec. Le taux d’azote minéralisé et la concentration en P foliaire de l’érable à sucre augmentaient avec l’augmentation de la distance par rapport à la bordure forestière. Des carences en P et en K ont été mises en évidence dans les 11 érablières échantillonnées, à toutes les distances par rapport à la bordure forestière. L’objectif du deuxième chapitre était d’analyser les effets d’un stress hydrique sur la nutrition de plants d’érable à sucre poussant sur des sols forestiers hautement fertilisés en azote. Des plants d’érable à sucre ont ainsi été cultivés en serre, avec ou sans stress hydrique, sur des monolithes de sol provenant d’une érablière fertilisée artificiellement depuis 15 ans à un taux de 85 kg N ha-1 an-1. Les plants d’érable à sucre ayant subi un stress hydrique présentaient des concentrations foliaires en N, P, Ca, et Mg ainsi que des concentrations racinaires en K, Ca et Mg plus faibles que les plants n’ayant pas subi de stress. La productivité des plants a été plus faible chez ceux ayant subi un stress hydrique.  

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